Création d'entreprise et modes d'activités de l'entrepreneur : Auto-entrepreneur, portage salarial et freelance
Date de publication : 11/11/2008 , Date de mise à jour : 11/11/2008
Par
Gabriel Seignalet
Lorsqu'un entrepreneur décide de lancer son activité, de nombreux choix de présentent à lui : Société, indépendant, freelance, salariat etc. Nous vous proposons ici de faire le tri entre ces différentes formes d'activité.
I. Avant-Propos
II. Un mode d'activité protecteur, simple mais couteux : Le portage salarial
III. Un mode d'activité moins protecteur et plus complexe : Le freelance
IV. Un mode d'activité plus simplifié : Le statut d'auto-entrepreneur
V. Posez vos questions en ligne
I. Avant-Propos
Lorsqu'un entrepreneur décide de lancer son activité, de nombreux choix de présentent à lui : Société,
indépendant, freelance, salariat etc. Nous vous proposons ici de faire le tri entre ces différentes
formes d'activité.
II. Un mode d'activité protecteur, simple mais couteux : Le portage salarial
Le portage salarial est un mode d'activité permettant à une entreprise de portage de fait travailler
une personne (un salarié) au profit d'une autre entreprise. Ce fonctionnement permet au travailleur,
généralement un consultant ou un prestataire, de bénéficier du statut protecteur de salarié. Il aura
donc droit aux indemnités de licenciement, au chômage, à la retraite comme tous les salariés ordinaire.
Cela lui permet également de ne courir aucun risque sur le plan du financement personnel et de ne
pas perdre de temps dans la gestion administrative de son activité.
Mais en contrepartie de ces avantages, le portage salarial présente un inconvénient majeur : les frais
que cela engendre. En effet, en moyenne, le salarié " porté " reçoit 50% à 60% du montant facturé
à l'entreprise qui aura " loué " ses services en tenant compte bien évidemment, que le salarié est
imposé sur ses revenus, toujours comme un salarié ordinaire.
En synthèse, ce système est simple, non risqué mais couteux.
III. Un mode d'activité moins protecteur et plus complexe : Le freelance
Le freelance se définit comme un expert indépendant. A ce titre, il peut exercer son activité sous la
forme d'une entreprise individuelle ou d'une société. Un travailleur indépendant, exerçant sans forme
particulière, peut se définir comme un travailleur libéral. A ce titre, il cotise lui-même pour pour
sa maladie et sa retraite (paiement forfaitaire les deux premières années) et il n'a droit à aucune
indemnité de licenciement ni chômage en cas de perte d'emploi. A la différence du salarié bénéficiaire
d'un portage salarial, il n'est pas employé par une société. Il facture lui-même ses clients. Le
principal problème du statut de travailleur indépendant réside dans l'irrégularité des revenus apportés
ainsi que dans le risque de voir son patrimoine engagé en cas de déficit.
IV. Un mode d'activité plus simplifié : Le statut d'auto-entrepreneur
En quelques mots : La personne peut crée son activité d'une manière extrêmement simplifié puisque l'entrepreneur
n'a plus à s'inscrire au registre du commerce et des sociétés et bénéficie du régime des micro-entreprises.
En conséquence, l'entrepreneur n'est pas assujetti à la TVA, et bénéficie d'une fiscalité avantageuse
égale :
-
1 % du chiffre d'affaires s'il s'agit d'entreprises dont le commerce principal est de vendre des marchandises,
objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, ou de fournir le logement,
-
1,7 % du chiffre d'affaires pour les activités de services relevant des bénéfices industriels et commerciaux
(BIC),
-
2,2 % du chiffre d'affaires pour les activités libérales.
Ce statut présente un avantage indéniable lié à sa simplicité. Mais il faut garder à l'esprit que ce
statut est essentiellement destiné aux entreprises qui viennent d'être formées. En effet, l'absence
d'inscription au Registre du commerce et des sociétés ainsi que l'absence d'assujettissement à la
TVA limitent nécessairement l'évolution d'une société, ne serait-ce que sur la question de la crédibilité
à l'égard des concurrents.
Sur un plan personnel, cette entreprise présente un risque puisque si "l'entreprise coule, son dirigeant
coule avec". En effet, le gérant d'une entreprise individuelle est solidairement et indéfiniment
responsable du passif social.
V. Posez vos questions en ligne

